En France, nous avons explosé le nombre de diagnostics chez l’enfant ces 20 dernières années. « Dys »… C’est comme ça que nous les appelons. Dyscalculique, dyslexique, dysphasique, dyspraxique, dysorthographique… Choisissez celui qui vous plait le plus. En réalité, nous analysons nos enfants. Et même, nous les scrutons. Allons jusqu’à les traîner de gré ou de force chez tout un tas de spécialistes.
Cela dit, les premiers temps, nous, Adultes, sommes rassurés et même apaisés par la pathologisation mais cela ne dure qu’un temps. La messe est dite : mon enfant « n’est pas normal ». Mais qui le serait lorsque vous allez chez 3, 4, 5 spécialistes par mois et que le message que vous entendez continuellement c’est « tu as un problème » ? Emmanuelle Piquet et Alessandro Elia expliquent dans leur ouvrage Nos enfants sous microscope, la frénésie du diagnostic. En thérapie brève systémique et stratégique, nous proposons une approche bien plus écologique : celle de changer les relations, pas les enfants !